Modélisation des échanges de polluants entre la végétation et l’atmosphère en milieu urbain

Contexte et enjeux :

La qualité de l’air est aujourd’hui la première cause de mortalité précoce dans le monde, un problème particulièrement grave dans les environnements urbains où la concentration de polluants est plus élevée. Parmi ces polluants, les particules fines sont particulièrement préoccupantes, car elles présentent des risques significatifs pour la santé à court et à long terme. Si la végétation en ville est largement reconnue pour son rôle dans l’atténuation des îlots de chaleur urbains et l’amélioration du confort thermique, son impact sur la qualité de l’air reste un sujet de débat. En effet, bien que les plantes puissent capturer certains polluants, les effets réels de la végétalisation urbaine sur la pollution atmosphérique nécessitent des éclaircissements scientifiques.

Objectifs :

C’est dans ce contexte que s’inscrit la thèse d’Aubin, qui porte sur la modélisation des échanges de polluants atmosphériques entre la végétation et l’atmosphère en milieu urbain. L’objectif principal est de quantifier l’impact des différents scénarios de végétalisation sur la qualité de l’air en ville. Pour ce faire, il utilisera le modèle SurfAtm, développé par Erwan Personne et Patrick Stella, qui a déjà été validé en milieu rural pour les échanges de polluants gazeux. Le travail d’Aubin consistera à adapter ce modèle afin qu’il prenne en compte les spécificités du milieu urbain, notamment ses effets complexes, et à intégrer un module d’échanges de particules. Lors d’un stage de fin d’études, Aubin a déjà réalisé des travaux préliminaires, en développant un modèle d’échange de particules entre une prairie et l’atmosphère, ce qui lui a permis d’apporter une première preuve de concept sur le sujet dans un milieu simplifié.